Une branche d’univers divergente
Le sujet du clonage et de la création artificielle d’une nouvelle espèce : réflexion de l’auteur sur la société contemporaine, en particulier sur les relations entre les hommes et les femmes.
Comme ceux des humains, nos rêves sont presque toujours des recombinaisons à partir d’éléments de réalité hétéroclites survenus à l’état de veille ; cela a conduit certains à y voir une preuve de la non-unicité du réel. D’après eux, nos rêves seraient des aperçus sur d’autres branches d’univers existantes au sens d’Everett-de-Vitt, c’est-à-dire d’autres bifurcations d’observables apparues à l’occasion de certains événements de la journée ; ils ne seraient ainsi nullement l’expression d’un désir ni d’une crainte, mais la projection mentale de séquences d’événements consistantes, compatibles avec l’évolution globale de la fonction d’onde de l’Univers ? mais non directement attestables.
Rien n’indiquait dans cette hypothèse ce qui permettait aux rêves d’échapper aux limitations usuelles de la fonction cognitive, interdisant à un observateur donné tout accès aux séquences d’événements non attestables dans sa propre branche d’univers ; par ailleurs, je ne voyais nullement ce qui, dans mon existence, aurait pu donner naissance à une branche d’univers aussi divergente.
D’après d’autres interprétations, certains de nos songes sont d’un autre ordre que ceux qu’ont pu connaître les hommes ; d’origine artificielle, ils sont les productions spontanées de demi-formes mentales engendrées par l’entrelacement modifiable des éléments électroniques du réseau.
Le danger de surproduction onirique était répertorié depuis l’époque des Fondateurs, et pouvait aussi, plu simplement, s’expliquer par les conditions d’isolement physique absolu dans lesquelles nous étions appelés à vivre. Aucun traitement véritable n’était connu. La seule parade consistait à éviter l’envoi et la réception de messages, à couper tout contact avec la communauté néo-humaine, à se recentrer sur les éléments de physiologie individuelle…..
Roman d’anticipation autant que de mise en garde. La possibilité d’une île est aussi une réflexion sur la puissance de l’amour. Vite vient l’envie de comparer sa propre lecture à celle des autres. S’il est des livres que l’on a envie de garder pour soi, il n’en est décidément rien avec ceux de Houellebecq, comme s’ils offraient, à chaque fois, la possibilité d’une confrontation
Au-delà des thèses sur la fin des religions ou le rêve d’un Homme Nouveau, il s’agit surtout d’un livre sur la peur …
JE VENDS CE LIVRE ICI : http://bibliothequecder.unblog.fr/2014/09/30/la-possibilite-dune-ile/
Rejoindre mon blog http://bibliothequecder.unblog.fr/ (bibliothèque)