Pensez … ne vaut pas Sentir
Gardez-vous des vains bavardages, Vains, même s’ils ne le sont pas tout à fait…. Ils ont sur vous une action nocive. Je ne parle pas des valeurs morales qui sont en question, mais plutôt de celles des sentiments que cette activité impose à ceux qui s’y complaisent. Avez-vous remarqué comme il est facile de déceler rapidement un bavard ? Il ne tarde pas à porter le masque du rôle qu’il a choisi. Rien n’est plus fâcheux pour la vie intérieure.
Ce n’est pas l’action spécifique qui importe. C’est le prototype qui se forme dans votre esprit par cette déplorable habitude. C’est ainsi que par de petits commencements, dans les choses les plus insignifiantes, nous formons des prototypes à travers lesquels nous considérons notre monde, nos rapports avec autrui et qui vont nous perdre, ou nous élever selon leur valeur. Laissez-moi, à ce sujet, vous parler de Parachèvement et d’Ordre.
Quoi que ce soit que vous fassiez, terminez-le. Soyez très attentif à ne rien commencer que vous n’acheviez complètement. Que de vies sont gâchées pour des choses qui n’ont point été terminées – projets incomplets, désordre. Rien n’est plus fâcheux pour notre caractère que des travaux incomplets ; notre vie s’embrouille dans les méandres des commencements sans fin. L’aspect de la maison d’un homme dévoile ses sentiments par la façon dont elle est entretenue. Chez elle, une femme montre l’état de son esprit par la façon dont elle est vêtue. Les haillons, la malpropreté, le manque de soin ne sont que les correspondances extérieures des sentiments intérieurs. Nettoyez votre maison – vous vous sentiez propre. Habillez-vous avec soin, avec autant de recherche que possible, vous aurez un sentiment de bien-être. Il est bien plus facile de créer un sentiment de satisfaction par l’action que par ce que vous pensez ou ce que vous dites. « Ce ne sont point ceux qui disent » Seigneur, Seigneur » qui découvriront le Royaume du ciel mais bien plutôt ceux qui font les œuvres du bien (Matt.VII :21)
Vous ne pouvez substituer le mot « Penser » qui n’est que poids mort, au mot « Sentir » qui est le signal de la puissance. Une pensée qui prend naissance dans un sentiment possède la puissance créatrice de l’infini. En voici un exemple : les mots « Je vous aime », lorsqu’ils partent de l’intellect ne nous apportent rien ; lorsqu’ils viennent du cœur ils transforment votre vie….
En n’achevant pas ce que vous entreprenez, vous ne préparez pas, vous ne demandez pas à l’Entendement intérieur l’accomplissement de votre désir, vous demandez la frustration et vous recevez toujours ce que vous demandez.
Cette fâcheuse habitude de l’inachèvement commence par des choses apparemment sans importance. Et, lentement, nous nous trouvons pris dans le filet de l’habitude mentale. Avez-vous commencé quelque besogne à la cuisine ? Terminez-la. Avez-vous mis en train un travail intellectuel ? Faites en sorte de le mener à bien, jusqu’au bout. Gardez-vous comme la peste de l’inachèvement. Lorsque vous aurez insisté et obtenu de vous-même de mener jusqu’à leur fin vos entreprises, le prototype ne tardera pas à devenir automatique. Si vous voulez voir la sécurité s’établir dans votre vie, achevez ce que vous commencez.
Il en va de même pour l’ordre. Soyez ordonné en toutes choses – dans vos vêtements, votre chambre, votre bureau, si vous souhaitez voir l’ordre, l’harmonie dans votre vie. L’ordre est le prototype du sentiment, une faculté intérieure. Vous demandez l’ordre pour votre vie lorsque vous mettez vous-même cette faculté en action. L’Ordre est la première Loi de Dieu.
Peut-être comprendrez-vous à présent mieux que jamais la sagesse de cet axiome : « L’expérience est le meilleur des Maîtres », c’est qu’en faisant l’expérience de ce que vous désirez « Apprendre » à faire, il vous faut passer à l’action physique qui devint ensuite prototype automatique.
Rien ne se produit par hasard. Vous démontrez dans votre vie les prototypes exacts que vous avez demandés à l’Entendement Intérieur et établis par votre action. En vertu de ces prototypes, vous voyez se manifester la sécurité ou l’insécurité, le bonheur ou le malheur, l’abondance ou la pauvreté. Vous présentez l’image de ce que vous avez demandé par votre action. Lorsque vous regardez dans un miroir, vous y voyez ce que vous y avez mis vous-mêmes.