Sur les traces d’un ancien texte incendiaire
Le soleil était plus brillant à Rome que n’importe où au monde, ou tout au moins était-ce l’opinion de l’évêque O’Connor alors qu’il traversait l’esplanade de la basilique Saint Pierre, pâmé de fierté à l’idée d’avoir accès à la chapelle privée.
En entrant dans le lieu saint, il fit halte devant la statue de Saint Pierre tenant en main les clés de l’Eglise, et lui baisa les pieds. Puis il s’avança jusqu’au premiers prie-Dieu et s’agenouilla pour remercier le Seigneur de l’avoir conduit jusqu’ici. Il pria pour lui, pour son évêché et pour l’avenir de sa sainte mère l’Eglise.
Ses dévotions terminées, l’évêque entra dan le bureau du cardinal Tomas DeCaro, les dossiers rouges qui lui avaient ouvert les portes du Vatican sous le bras.
- Les voici, Votre grâce.
Le cardinal le remercia. Si O’Connor avait espéré que le cardinal De Caro l’entraînerait dans une longue discussion, il allait être gravement déçu. Celui-ci le congédia d’un bref signe de tête, sans ajouter un seul mot. De Caro était impatient de lire ces dossiers, mais il voulait en prendre connaissance seul. Le premier qu’il ouvrit était étiqueté : EDOUARD PAUL PASCAL .
Marie-Madeleine raconte :
Je n’ai encore rien écrit sur la sainte Mère. Marie la Grande. Si j’ai tant attendu, c’est que je n’étais spas sûre de trouver les mots pour rendre justice à sa bonté, à sa sagesse et à sa force. Dans la vie de toute femme, il ya une initiatrice, une autre femme, dont elle subit l’influence et accepte l’enseignement. Pour moi, ce fut évidemment Marie la Grande, la mère d’Easa.
Ma propre mère est morte alors que j’étais enfant. Je ne me souviens pas d’elle. Marthe s’est occupée de moi comme une sœur, et s’est chargée de tous mes besoins matériels, mais c’est la mère d’Easa qui a fait mon éducation spirituelle. Elle a abreuvé mon âme, et m’a appris la compassion et le pardon. Et par son exemple, elle m’a montré ce qu’être une reine signifie et comment doivent se comporter les femmes de notre destin.
Lorsqu’est venu pour moi le jour de me draper dans le voile rouge, et de devenir une Marie, j’étais prête, grâce à elle.
Marie la Grande était un modèle d’obéissance, mais elle réservait sa soumission à son seul Dieu, dont elle entendait les messages avec une confondante clarté. Son fils avait les mêmes dons, et c’est pourquoi ils furent choisis parmi d’autres, d’aussi noble naissance. Oui, en vérité, Easa était le fils du lien, le descendant de David, et sa mère était fille de la noble caste des prêtres d’Aaron. Tous deux étaient de sang royal, mais ce durent leur force et leur foi en le message que Dieu nous adressait utiles distinguèrent, et non leur ascendance.
N’aurais-je de toute ma vie, rien fait d’autre que marcher dans ses pas, que cela aurait été une bénédiction.
Marie la Grande est la première femme de l’histoire qui ait reçu ce don de divine clairvoyance. Les prêtres s’en offusquèrent, mais ne purent la condamner. Sa lignée était sans tache, son cœur et son esprit irréprochables. Sa réputation, jamais ternie, parcourut d’innombrables terres.
Les hommes de pouvoir la craignaient, car ils ne pouvaient la contrôler. Elle ne répondait qu’à Dieu.