31 août 2016 ~ 0 Commentaire

NETTOYER LA DEMEURE au propre comme au figuré

 

Sur les route de l’Inde, six siècles avant Jésus-Christ, Bouddha expliquait ainsi sa doctrine : « Ne vous laissez pas guider par des rapports, par la tradition ou par ce que vous avez entendu dire … Mais lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses sont défavorables, fausses et mauvaises, alors renoncez-y… Et lorsque par vous-mêmes vous avez que certaines choses sont favorables et bonnes, alors acceptez-les et suivez-les ».

Ignace de Loyalo ne disait pas autre chose lorsqu’il nous demandait de « sérieusement examiner ce qui est utile, pur le prendre, et ce qui est nuisible, pour le supprimer ».

nettoyage

Sous les apparences d’une lapalissade, il ya là une ligne de conduite d’une profonde justesse et d’une absolue simplicité…. A condition de parvenir à cette sélection « par nous-mêmes », c’est à dire par l’expérience, dans le « ressentir ». Première conséquence : on découvre que surveiller son alimentation n’exige aucun sacrifice. Comment pourrait-on parler de sacrifice alors que nous ne faisons que nous éloigner d’un mode vie que nous aurons reconnu comme mauvais, contraire à notre épanouissement ? Nous touchons là un des grands enjeux de notre hygiène physique : prendre soin de son corps, c’est déjà choisir, à chaque instant, la direction que nous voulons emprunter. C’est donc s’engager sur la Voie.

Pour notre malheur, nous avons renié progressivement cette Voie, de façon de plus en plus accablante. Les premiers hommes se nourrissaient uniquement de fruits et de légumes, puis ils ont mangé les produits des animaux vivants (lait, œufs), avant de basculer dans la catégorie d’être carnivores. L’entrée en « civilisation » leur a fait découvrir l’usage du tabac et inventer l’alcool. Récemment, nous avons franchi un nouveau pas avec les médicaments et les drogues synthétiques, demain les aliments synthétiques.

On sait qu’à trop vouloir mortifier la chair pour purifier l’âme, toute une tradition religieuse a fini par flageller le corps, considéré comme le siège de ces puissances trompeuses que seraient nos sens, source de tous les vices, principal obstacle à notre élévation spirituelle.

En ce qui nous concerne, gardons-nous de tout extrémisme, en matière d’alimentation comme ailleurs. Lorsqu’on trait d’hygiène de vie, le prohibitionnisme conduit toujours au résultat inverse de celui escompté. Un régime imposé a tendance en effet à se muer en carcan, en inhibition. Malheureusement, trop de gens essaient encore de se débarrasser de leurs mauvaises habitudes alimentaires en lançant dans une attitude radicale, par exemple dans un végétalisme strict. Ils deviennent sectaires, souvent agressifs dans leur prosélytisme. Sans s’en apercevoir, ils se sont enfermés dans une déviation. Sachez qu’en refusant catégoriquement de manger tel poisson, tel plat pourtant appétissant, vous vous rendez prisonniers d’un nihilisme aussi dangereux que l’anarchie des grands excès. Ne tombons donc pas dan s le systématisme grotesque véhiculé par certaines propagandes.

Extrait du livre : LE TEMPS PRESENT de P.Rabanne

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