INTERVIEW DE Ken FOLETT
«En 1970, je n’étais pas hippie»
Comme dans tous ses romans, Follett soigne particulièrement ses personnages féminins. Une sensibilité féministe que l’écrivain fait remonter à sa jeunesse, quand il était étudiant en philosophie: «En 1970, je n’étais pas hippie, mais je me situais très à gauche. Or c’était la deuxième vague du féminisme, après celle du début du XXe siècle, et cela m’a beaucoup influencé.» À tel point que son premier succès, L’Arme à l’œil, sorti en 1978, est un roman d’espionnage qui met en scène une jeune mère aux prises avec un dangereux espion allemand, déjà pendant la Seconde Guerre. «Choisir une héroïne pour un thriller était une idée nouvelle», dit celui qui est marié à Barbara, une ex-députée travailliste impliquée dans la défense des droits des femmes.
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Au-delà des femmes, Follett est un romancier engagé socialement. Il a le chic, que ce soit dans sa série sur le Moyen Âge ou dans celle sur le siècle passé, pour décrire avec beaucoup de finesse l’alchimie qui existe, parfois de façon explosive, entre les classes sociales. Et il aime particulièrement mettre en valeur des individus d’origine modeste. À l’image, dans L’Hiver du monde, de Llyod Williams, un étudiant issu d’un milieu ouvrier qui s’engage contre le fascisme. D’abord dans son propre pays, le Royaume-Uni, puis en Espagne et en France. Voilà un personnage qui possède, tout comme l’auteur, une volonté de grimper dans l’échelle sociale, tout en conservant ses idéaux.
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Entre 1933 et 1949, des salles de bal de Buffalo aux chambres du Parlement anglais, de la bataille de Normandie au terrible Blitz, L’Hiver du monde entraîne le lecteur dans le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale.
Dans La Chute des géants, cinq familles — américaine, russe, allemande, anglaise et galloise — se sont croisées, aimées et déchirées au rythme de la Première Guerre mondiale et de la Révolution russe. À l’aube des grands bouleversements politiques, sociaux et économiques de la seconde moitié du XXe siècle, ce sont désormais leurs enfants qui ont rendez-vous avec l’Histoire.
Pouvant se lire indépendamment du premier tome, L’Hiver du monde raconte la vie de ces êtres au destin enchevêtré pour qui l’accession au pouvoir du IIIe Reich et les grands drames de la Seconde Guerre Mondiale changeront le cours de leur vie pour le meilleur comme pour le pire.