20 avril 2015 ~ 0 Commentaire

INTERVIEW DE Pierre PETIT

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Dans le second volet de l’entretien accordé à La Voix de la Russie, l’astrophysicien français Jean-Pierre Petit évoque la matière négative, la technologie du voyage interstellaire et le phénomène ovni.

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La Voix de la Russie : Jean-Pierre Petit, reprenons. Cette idée de l’existence de matière de masse et d’énergie négatives que vous décrivez dans la première partie de notre entretien explique l’allure que les astronomes appellent la VLS, la Very Large Structure, la structure du cosmos à grande échelle. Y a-t-il autre chose ?

Jean-Pierre Petit : Cela explique aussi le fait que l’expansion de l’univers s’accélère au lieu de se ralentir.

LVdlR : Mais cette matière à masse négative, elle est faite de quoi ?

J.-P. P. : De protons, de neutrons, d’électrons, de photons, comme les nôtres, mais dotés de masses et d’énergies négatives.

LVdlR : Est-ce qu’il y a des étoiles, des planètes, de la vie dans ce monde des masses et des énergies négatives ?

J.-P. P. : Non. Pour qu’il y ait de la vie, il faut qu’il y ait des atomes plus lourds que les atomes primitifs qui sont l’hydrogène et l’hélium. Et pour cela il faut que des étoiles aient pu se former, dont des supernovae, des étoiles massives qui, en explosant, créent ces atomes plus massifs, à partir desquels pourront se constituer les planètes.

LVdlR : Qu’est-ce qui empêcherait que des « méga-étoiles » puissent se former, puisque les particules de masse négative s’attirent selon la loi de Newton ?

J.-P. P. : Dans notre monde des masses positives, nous habitons dans ces sortes de « bulles de savon jointives ». C’est là que se forment les galaxies. Au moment où se forme cette structure lacunaire, la matière est fortement et violemment comprimée, dans ces « plaques ». Cela s’accompagne d’un intense refroidissement radiatif qui permet de donner naissance à des petites structures, allant jusqu’aux étoiles, et jusqu’aux galaxies. Par la suite ces objets ont tendance à se regrouper selon les lignes sur lesquelles se joignent trois facettes, en formant des sortes de filaments. Ensuite ces objets convergent à leur tour vers les « noeuds » de cette structure, et cela donne les régions plus denses qui sont les amas de galaxies. Par contre, la matière négative ne se concentre, au centre des « bulles de matière positive » que pour donner d’uniques « grumeaux », de forme sphérique.

LVdlR : Lesquels peuvent se transformer en étoiles, je suppose ?

J.-P. P. : Non, ils sont trop massifs. On peut les comparer à des proto-étoiles, ayant une température de 2000°C. Mais pour que la proto-étoile puisse se muer en véritable étoile, que les réactions nucléaires puissent démarrer en son centre, il faut qu’elle puisse se contracter, se tasser, en se débarrassant, par rayonnement, de toute l’énergie thermique qu’elle contient. Selon la masse d’une proto-étoile on trouve un temps d’allumage correspondant. Plus l’étoile est massive et plus long sera le temps requis pour son allumage.

LVdlR : Et dans le cas de cette immense proto-étoile de masse négative ?

J.-P. P. : Elle ne s’allumera jamais. Elle n’en finira jamais de rayonner son énergie dans le rouge et l’infrarouge et ne pourra jamais parvenir à cet état de tassement dans sa partie centrale, qui permette aux réactions nucléaires de démarrer.

LVdlR : Alors, cela nous donne une idée de ce que les voyageurs ayant inversé leur masse peuvent voir par le hublot de leur vaisseau.

J.-P. P. : Le monde qu’ils avaient quitté a disparu, ils ne peuvent plus le voir. En revanche, ils voient ces conglomérats de masses négatives, couleur rouge sombre.
Ce que voient les passagers d’un voyage interstellaire.

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LVdlR : Et comment font-ils pour s’orienter ?

J.-P. P. : Comme les sous-marins, il leur faut faire surface de temps à autre.

LVdlR : Revenons à l’astrophysique. On a parlé de la structure à grande échelle de l’univers, de l’explication de l’accélération de l’expansion. Quoi d’autre ?

J.-P. P. : Matière positive et matière négative se repoussent. Quand les galaxies se forment, les particules de masse négative envahissent l’espace laissé libre.
LVdlR : Autrement dit les galaxies sont comme des noyaux d’olives qui se logeraient dans les trous d’un gruyère.

J.-P. P. : Et ce gruyère, fait de masse négative, repousse les galaxies, les confine.

LVdlR : Ce que les astrophysiciens expliquent jusqu’ici en invoquant une matière sombre, invisible.

J.-P. P. : Il y a une chose qui m’amuse. Dans différents pays, des chercheurs descendent quotidiennement à grande profondeur, dans des mines désaffectées où ils ont implanté des laboratoires pour essayer de traquer des « astroparticules ».

LVdlR : Les constituants de cette matière sombre hypothétique ?

J.-P. P. : Et ils ne les trouveront jamais, parce que, ce qu’ils cherchent se trouve… entre les galaxies.

LVdlR : Les pauvres ! Si vous avez raison, pour eux, quel drame ! Mais il faut dire que tout cela a l’air fort séduisant. Comment réagissent vos collègues en général ?

J.-P. P. : Avec la plus grande hostilité. A cela il y a une raison très simple. Lorsqu’est apparue la théorie de la Relativité Générale, elle n’a pas jeté la physique newtonienne aux orties. Celle-ci devenait simplement une approximation de cet ensemble plus vaste. Par exemple, la trajectoire de Mercure, autour du Soleil était, selon la physique newtonienne, une ellipse parfaite. Selon la relativité Générale, cette ellipse tournait un peu à chaque tour, mais de manière infime. Mais pour envoyer des sondes spatiales, mettre des satellites en orbite ou prévoir les éclipses, on n’utilise pas la Relativité Générale. La physique newtonienne suffit.

LVdlR : Alors que si on troque la matière sombre pour la matière d’énergie négative, c’est la catastrophe.

J.-P. P. :Il faudrait jeter des centaines de thèses de doctorat et des milliers d’articles scientifiques aux orties.

LVdlR : Ca n’est pas une démarche qui amène à se faire des amis.

J.-P. P. :Pas précisément. Je vais au passage vous donner une énième application de ce modèle. Ce travail a plus de dix ans. J’ai fait tourner une sorte de confetti de masse positive dans un environnement de masse négative, dans un ordinateur. Il y avait 5000 points-masses de chaque espèce. Et j’ai obtenu une belle spirale barrée, qui perdurait pendant vingt tours, ce qui n’avait jamais été obtenu jusqu’ici. Les autres galaxies numériques » perdaient leurs bras spiraux.

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