DA VINCI CODE de Dan Brown
EXTRAIT DU LIVRE :
Le Da Vinci Code a été présenté comme une fiction et non une thèse (malgré la préface du livre disant le contraire). Il peut cependant s’agir d’un procédé littéraire, voire marketing, comparable à celui utilisé par Victor Hugo présentant son roman Notre-Dame de Paris comme une œuvre historique. Brown fait la même chose, en entretenant la confusion, mêlant réalité, vraisemblance et pure invention. De nombreux ouvrages, publiés peu après le roman, ont effectué une analyse complète des théories prétendues dans le roman. Notamment Code Da Vinci : l’enquête, de Marie-France Etchegoin et Frédéric Lenoir, et Da Vinci : la grande mystification d’Amy Welborn. L’auteur évangélique Claude Houde rappelle les faits historiques dans son livre; « Les mensonges du Da Vinci Code ». Ces ouvrages permettent de remettre facilement en cause les prétentions de l’auteur sur sa connaissance « nouvelle » de l’histoire. La communauté chrétienne qui compte de nombreux scientifiques et historiens, n’a pas hésité à répondre aux allégations de Brown
Prétentions historiques
L’auteur américain du livre de fiction, le Da Vinci Code, 2003, a prétendu posséder la vérité que tous ignoreraient (sauf lui et quelques privilégiés) en disant que la bible aurait été modifiée. Les miracles de Jésus n’auraient pas eu lieu et il est impossible que Jésus n’ait pas couché avec Marie de Magdala. Or en affirmant de telles choses, il oublie que la bible est un des livres le plus référencé au monde. Ce qui veut dire que l’auteur va à contre courant des règles journalistes ou historiques; il fait passer pour « vérité » une information basée sur quelques sources et rejette une information basée sur des milliers de sources (14 000 manuscrits) …
Selon le Da Vinci Code, la mission du Prieuré de Sion (établissement condamné comme frauduleux par la justice française) serait de protéger la dynastie mérovingienne, qui descendrait directement de Jésus le Christ ou Oint et Marie Madeleine. (Les Évangiles mentionnent six femmes du nom de Marie, il s’agit ici de Marie de Magdala, disciple de Jésus qui le reconnut ressuscité près de son tombeau, confondue avec les autres par une tradition séculaire. Ces autres femmes sont notamment la femme “pécheresse” qui oignit de parfum les pieds du sauveur et obtint son pardon, Marie de Béthanie, la sœur de Marthe et de Lazare qui oignit la tête et les pieds de Jésus et une autre pécheresse que Jésus sauva de la lapidation.)
Au chapitre 58, Dan Brown indique que Jésus et Marie Magdeleine étaient tous deux d’ascendance royale, Jésus appartiendrait à la maison de David et Marie Madeleine, à la Tribu de Benjamin. Dan Brown base aussi ses affirmations sur l’Évangile selon Philippe, évangile apocryphe classé postérieur à la rédaction desévangiles canoniques, écrits au Ier siècle. Ce texte est connu depuis les débuts du christianisme et n’a jamais été caché par l’Église (contrairement aux affirmations de l’auteur), mais seulement écarté par celle-ci comme aussi douteux que les autres apocryphes.
Au chapitre 60, il affirme que leur enfant était une fille prénommée Sarah (qui signifie « princesse » en hébreu) et que le Saint-Graal n’est pas une coupe ayant servi au Christ lors de son dernier repas avec ses apôtres, mais Marie elle-même. Après la mort de Jésus, sa lignée se serait ensuite mêlée à celle des Mérovingiens. Le Vatican aurait œuvré pour que l’existence d’une lignée descendant du Christ reste secrète. C’est pour cela qu’il aurait fait assassiner son descendant Dagobert par Pépin de Herstal, mais la lignée se serait prolongée avec un fils, Sigisbert. Godefroy de Bouillon, fondateur du Prieuré de Sion, ferait partie de cette lignée (cependant, seul le fait que Dagobert soit mort assassiné par Pépin de Herstal est considéré comme historique). Pour justifier l’affirmation de l’union du Christ à une femme, le roman indique que dans le contexte social de l’époque, ne pas être marié après 20 ans relève presque de l’impossible, en citant entre autres les Manuscrits de la mer Morte. Toutefois, ces documents relatent l’Ancien Testament tel que le vivait une secte, les Esséniens. De plus, la pratique du célibat volontaire commençait à se répandre à cette époque. De plus, selon l’Évangile, Jésus, a abordé avec ses disciples la question de savoir si le célibat était préférable au mariage. Il a dit qu’il existait différents célibats: volontaire, voulu par la Nature (impuissance, handicap) mais aussi eunuques, involontaire ou rendu tel par les « hommes ». Saint Paul reprendra cette classification dans ses épîtres. Ce n’est pas la première fois que de telle rumeurs sont propagées.
Diffamation sur l’Église
L’intrigue repose sur des faits touchant à la religion catholique et notamment à la papauté, au Prieuré de Sion et à l’Opus Dei . Dan Brown affirme l’histoire de l’Église catholique et l’Opus Dei. Les interrogations ont en fait été principalement suscitées par l’avertissement qui précède l’ouvrage : « Toutes les descriptions de monuments, d’œuvres d’art, de documents et de rituels secrets évoqués sont avérées ». De plus, cet avertissement est placé, au moins dans la version française du livre, avant le terme « Roman ». Une association pastorale considère que de multiples interprétations et descriptions présentes dans le roman (entre autres les fonctions ésotériques prêtées au gnomon de l’Église Saint-Sulpice, à Paris, qui n’est selon elle qu’un instrument destiné à des mesures astronomiques, ou la présence de Marie Madeleine dans la Cène de Léonard de Vinci) sont erronées.
La démarche de l’auteur est doublement problématique : d’une part, la véracité des faits évoqués dans le roman est contestée, et d’autre part, nombreux sont ceux qui considèrent l’ouvrage comme diffamatoire pour l’Église catholique en général et pour l’Opus Dei en particulier.
Néanmoins, Dan Brown se veut, dans une certaine mesure, conciliant avec ces institutions : dans le chapitre 99, il s’avère que le mystérieux commanditaire des assassinats de Saunière et des sénéchaux n’a rien à voir avec l’Opus Dei ou avec le Vatican, contrairement à ce que Langdon et Neveu avaient été amenés à soupçonner. L’auteur avance par ailleurs, au chapitre 62, l’idée selon laquelle le Vatican ne tolérerait jamais un meurtre à l’heure actuelle, quel que soit l’intérêt qu’il pourrait en tirer.
Toujours est-il que l’Opus Dei a demandé, sans succès, à Sony Pictures de faire insérer un avertissement avant le film inspiré du roman précisant qu’il s’agissait d’une œuvre de fiction. Certains reprochent à Dan Brown d’avoir entrepris une démarche visant à discréditer l’Église catholique et à faire passer l’Opus Dei pour une secte. D’autres reprochent à l’auteur de pratiquer la théorie du complot.
Prieuré de Sion
Dès le préambule du livre, l’auteur affirme l’existence d’une société secrète, le Prieuré de Sion, fondée en 1099 et ayant comporté dans ses rangs Isaac Newton, Victor Hugo, Claude Debussy ou encore Léonard de Vinci. Leur réunion dans le Prieuré de Sion serait prouvée par des documents secrets découverts en 1975 à la Bibliothèque nationale de France.
Mais plusieurs observateurs, disent que ladite organisation ne remonterait en fait qu’à la « révélation » de Pierre Plantard, en décembre 1940 : l’homme affirmait être descendant des Mérovingiens, pour finalement déclarer après la Seconde Guerre mondiale être le dépositaire d’une organisation cachée : le Prieuré de Sion. Il aurait commencé par en déposer les statuts à la sous-préfecture de Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie) le 7 mai 1956 pour officialiser sa « révélation », et aurait déposé un peu plus tard à la Bibliothèque de France les Dossiers secrets d’Henri Lobineau, qui ne seraient que de faux parchemins, détaillant sa royale ascendance (il aurait même ajouté dans ces textes « de Saint-Clair » à son nom, pour se donner davantage de noblesse), ainsi que la prétendue histoire du Prieuré de Sion et la liste de ses grands maîtres (Léonard de Vinci, Victor Hugo…). Pierre Plantard sera accusé de fraude par la justice française en 1992, à la suite de l’examen des documents déposés à la Bibliothèque Nationale et des déclarations de ses complices, Philippe de Cherisey et Gérard de Sède.
Dan Brown sait, lorsqu’il écrit le livre que le « Prieuré de Sion » est une arnaque historique (ce que montre l’utilisation des noms qu’il fait dans l’histoire) inventée par un Français proche des milieux d’extrême droite, mais il utilise quand même cette théorie pour tisser son intrigue.
Trésor des Templiers
Dan Brown entend également faire des révélations sur la richesse des Templiers, qui auraient entretenu un certain mystère autour de son origine.
Selon les sources historiques reconnues, l’ordre des Pauvres Chevaliers du Christ, devenu ensuite l’Ordre des Templiers, fut créé aux alentours de 1120, après que le roi de Jérusalem Baudouin II fit don aux moines-soldats de la partie méridionale du temple de Jérusalem (auparavant rasé et pillé par Titus). Ils étaient exemptés de taxes pontificales dès 1199, et leur double mission de protection et de banque des pèlerins les a placés aux premières loges des conquêtes d’Antioche, de Saint Jean d’Acre, de Constantinopleet de Jérusalem. À la fin du xiiie siècle, ils administrent plus de treize provinces en Europe et en Palestine, ce qui expliquerait l’origine de leur richesse. Quant à la disparition de l’ordre, elle serait tout simplement due à son abolition en 1312. Le dernier Maître de l’ordre, Jacques de Molay, fut brûlé en 1314 sur ordre de Philippe le Bel. Une partie importante de leurs biens a été attribuée à l’ordre des Hospitaliers. Les chevaliers du Portugal et d’Écosse échappent à la répression par l’union avec les hospitaliers.
Mais selon le roman de Dan Brown, l’Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ aurait été fondé par des membres du Prieuré de Sion, (qui auraient découvert sous le Temple de Salomon les malles (?) contenant le Saint-Graal), entrant ainsi en possession de documents prouvant que le Christ a eu un enfant avec Marie Madeleine. Le pouvoir que le Vatican a confié aux Templiers et qui leur a permis d’accumuler tant de richesses serait en fait un « cadeau » d’Innocent II en échange de leur silence au sujet du Graal. Le pape aurait ainsi acheté leur silence (ou obéi à un chantage, le roman ne tranche pas entre ces deux possibilités) pour qu’ils ne révèlent pas l’existence de ces documents compromettants pour l’Église catholique. Et le pape Clément V aurait lui-même ordonné l’arrestation et le massacre des Templiers, en 1307, en vue de mettre la main sur le Graal, ce qu’il n’a pas réussi à faire, et de détruire cette organisation menaçante pour l’Église ; Philippe le Bel n’aurait été dans cette affaire que son complice.
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