LE CRI DE LA MOUETTE
- Editeur : Robert Laffont
- Date de parution : 1994
- Genre : Autobiographie
- 208 pages
MOT de l’EDITEUR
Sourde de naissance, la petite Emmanuelle n’a aucun moyen de communiquer avec l’extérieur. Ses parents l’ont surnommée la mouette, à cause des petits cris stridents qu’elle pousse parfois. À sept ans, elle découvre la langue des signes et sa vie en est profondément bouleversée : enfin une langue adaptée à son handicap, à sa spécificité ! En se l’appropriant, elle parvient à s’ouvrir au monde, à elle-même et à développer ses dons pour l’expression scénique. Aux révoltes adolescentes succèdera l’apaisement de l’âge adulte, mais Emmanuelle n’aura de cesse de défendre l’identité culturelle des sourds et leur intégration dans la société. Sa réussite professionnelle en tant que comédienne sert et légitime aujourd’hui son combat.
Un mot sur l’auteur : Emmanuelle Laborit
Emmanuelle Laborit, née le 18 octobre 1971 au 14e arrondissement de Paris en France, est une actrice et directricefrançaise de l’International Visual Théâtre. Petite-fille d’Henri Laborit, dont elle dit elle-même ne connaître que le laboratoire et les souris blanches, Emmanuelle Laborit pratique le théâtre depuis l’enfance. Après le lycée, elle en fait son métier et connaît depuis un immense succès populaire. Elle a notamment été désignée révélation des Molière 1992 pour le rôle de Sarah dans Les enfants du silence.
RESUME du livre :
« A travers son propre témoignage, Emmanuelle Laborit montre que les sourds forment une vraie minorité avec ses codes, son langage (celui des signes) et, surtout, ses difficultés d’être et d’exister face au monde hégémonique des entendants qui tend à le nier en l’assimilant par la voie de l’oralisation excessive. Bien plus qu’une autobiographie, Le cri de la mouette est un émouvant plaidoyer pour la reconnaissance et l’intégration d’une communauté trop longtemps mise au ban du monde. »
EXTRAIT DU LIVRE – Le cris de la mouette – page 109
Nous sommes dans un commissariat pour mineurs, il y a beaucoup de jeunes. En attendant, j’essaye de communiquer avec une autre fille, qui attend comme nous. Elle me fait comprendre qu’elle a fait une fugue ; Je lui raconte en quelques mots l’histoire de la sangria, de la pub et du métro. Sa mère arrive, l’air très en colère, le visage méchant ; Elle discute avec les flics, la fille ne dit rien. Elle attend. Tout à coup, sa mère la frappe, je vois son nez qui saigne. Est-ce que mon père va me frapper aussi ? Mes parents ne m’ont jamais frappée, mais dans une situation semblable, ce qui vient d’arriver à cette fille peut m’arriver à moi…..
Prix de vente : 8,00 €uros frais de port compris
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