L’ETE 36 de P.Delpech
- Editeur : Gallimard
- Date de parution : 1984
- Genre : Roman autobiographique
- 283 pages
MOT de l’EDITEUR
Les premiers » congés payés » de 1936 campent et dansent le tango sous les fenêtres d’un manoir breton. D’abord inquiets pour leur luzerne et leurs idées reçues, les châtelains sympathisent avec les intrus. La jeune victoire va jusqu’à se donner à l’un d’eux. mais il ne suffit pas de choquer son milieu pour en changer. Une autre réalité dérange le manoir : l’afflux d’étrangers fuyant l’Allemagne nazie. Avec le mystérieux Alexis, Victoire découvre l’amour, l’humour, l’art, l’instant. Le scandale de ce bonheur vivant, des défenseurs agités de l’Occident le font cesser e enlevant victoire. Alexis la retrouvera-t-il ? Une violence sournoise fait reculer le droit ; la guerre approche.
Un mot sur l’auteur : Bertrand Poirot-Delpech
Bertrand Poirot-Delpech laisse à travers son oeuvre toute la tendresse, l’humanité et l’ironie dont il faisait preuve. Amoureux de la littérature et de la langue française, BPD, comme le surnommaient ses amis, était un des piliers du journal Le Monde. Fils de médecins universitaires, il entre en 1951 dans la rédaction du célèbre journal où il couvre les grands procès, dont celui de Klaus Barbie. Entre deux critiques théâtrales, il rédige des chroniques littéraires dès 1972. Mais il en faut plus pour cet inconditionnel de la plume qui écrit sous le pseudonyme de Bertrand Mézières. C’est en 1958 avec ‘Grand dadais’ qu’il se fait connaître en tant que romancier. Suivent d’autres succès comme ‘La Folle de Lituanie’ en 1970, récompensé par le prix du Roman de l’Académie française, ‘L’ Eté 36′, ‘J’ écris paludes ‘et son dernier ‘Je n’ai pas pleuré’ en 2002. Pamphlétaire, il écrit un ouvrage incendiaire sur Valéry Giscard d’Estaing intitulé ‘Tout fout le camp’ signé malicieusement Hasard d’Estaing. Titillant les institutions, il est aussi l’auteur des ‘Grands de ce monde’ ou encore de ‘L’ Amour de l’humanité’ pour se moquer gentiment de bénévoles tiers-mondistes et tiers-mondains… Sémillant jusqu’à un âge avancé, académicien assidu et militant contre la bêtise des récents programmes télévisuels, Poirot-Delpech décède en 2006, laissant à ses amis le souvenir d’un ami à l’esprit éternellement juvénile.
RESUME du livre :
L’été 36 sans rien faire « pour ça » devrait conquérir beaucoup de lecteurs. Il y a là l’exacte proportion de drôlerie, de virtuosité langagière et de conviction qui fait les succès. C’est Guignol, mais en pouffant de rire, on a un pincement de cœur et l’on se dit, chapeau, M.Poirot-Delpech, cette plume-là connaît son affaire : le roman aura sûrement plus de réussite que la brève période qu’il exalte avec une révérence parfois ambigüe.
EXTRAIT DU LIVRE – L’été 36 – page 277
Pour la onzième fois, la mère Mousseau vint présenter ses vœux à Alexis, avec une amabilité indélébile sur le visage. Un accordéoniste ami de la blanchisseuse à fossettes s’installait sur la planche à repasser les draps. Jésus râlait contre la musique, qui allait lui couper la chique ; Il prenait la guenon à témoin…
Prix de vente : 8,00 €uros frais de port compris
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