LES LARMES DU CAMBODGE
- Editeur : Presses de la Cité
- Date de parution : 1986
- Genre : Biographies
- 459 pages avec cartes
MOT de l’EDITEUR
- 17 avril 1975, les habitants de Phnom Penh, capitale de la République Khmère vaincue, découvrent avec surprise et curiosité l’armée de jeunes soldats graves et disciplinés qui entrent dans la ville.
Ces hommes ne peuvent être pire que les troupes des officiers corrompus et incapables de Lon Nol, le dictateur en fuite…
Pourtant, dès le lendemain, le pays commence à basculer dans l’horreur.
Appliquant leur « logique révolutionnaire », les khmers rouges évacuent les villes, transformant les campagnes en un immense goulag et entreprennent un véritable génocide qui saignera à blanc leur propre peuple. Pourquoi ? - Elisabeth BECKER apporte les clefs qui permettent de comprendre cet évènement exorbitant, unique dans l’histoire.
Journaliste au Washington Post, elle fut l’un des deux seuls reporters occidentaux qui purent voir, de l’intérieur, le Cambodge de Pol Pot. .
Un mot sur l’auteur : Elizabeth Becker
Becker est née en 20 juillet 1923 à Neuteich (aujourd’hui Nowy Staw, Pologne), dans le territoire de la ville libre de Dantzig d’une famille allemande. Elle décède le 4 juillet 1946, exécutée par pendaison à Biskupia Górka, à la suite de sa condamnation à mort.
En 1936, âgée de 13 ans, elle rejoint la Ligue des Jeunes Filles Allemandes.
En 1938, elle devient cuisinière à Dantzig.
En 1939, les Allemands arrivent dans la ville et Becker s’en accommode rapidement. En 1940, elle commence à travailler pour la société Dokendorf à Neuteich, où elle travaillera jusqu’en 1941, année où elle devient assistante agricultrice à Dantzig.
Résumé du livre:
Journaliste au Washington Post, Elizabeth Beckerfut l’un des deux seuls reporters occidentaux qui purent voir de l’intérieur le Cambodge de Pol Pot. Au cours des sept années passées à préparer puis à rédiger cet ouvrage, elle a retrouvé des pièces d’archives uniques dans les caves des centres de torture khmers, rouges, interviewé des personnes clés de la tragédie cambodgienne, notamment Pol Pot lui-même.
Extrait du livre ; Les larmes du Cambodge :
- - » C’est une chose de souffrir pour vivre, une autre de souffrir pour mourir. Je décidai d’attendre deux ans : si rien n’avait changé d’ici là, je me suiciderai ». / Mey KOMPHOT, juillet 1975.
- - » L’un des aspect les plus terrifiant du mouvement khmer rouge, c’est l’intention que recouvrait sa folie.
Une grande partie des destructions causées par la révolution fut faite au nom de l’avenir, du moins la façon dont les khmers rouges voyaient l’avenir dans des pays se prétendant modernes.
Au nom de l’efficacité et de la productivité, ils abolirent la vie de famille, la vie privée, les rythme de la vie à la campagne et instituèrent un système de camps de travail à travers tout le pays.
La plus effroyable des fables futuristes se réalisa dans un pays rural du tiers monde, non dans le monde industrialisé ». / E. Becker, p12.
- - » Une malédiction particulière semblait affiger les khmers : les sources de leur violence n’étaient jamais taries ; simplement recouvertes, elles croupissaient sous une dépendance croissante à l’égard de la magie et de la superstition.
Pendant la guerre de 1970-1975, les films les plus populaires racontaient des intrigues historiques où les rois d’Angkor décapitaient leurs ennemis et pratiquaient l’occultisme.
La fameuse douceur khmère fut, pendant cette guerre, moins un signe de mansuétude que de passivité. Le monde extérieur devenant incontrôlable, les Cambodgiens se réfugiaient dans un monde intérieur animiste, peuplé d’esprits, un royaume exotique où charmes et amulettes apportaient le réconfort face à des catastrophes incompréhensibles.
Mais lorsque la réalité de la politique internationale et de la guerre fit surface, la réaction fut violente.
Quand les révolutionnaires de Pol Pot arrivèrent, les habitants de Phnom Penh les trouvèrent » noirs » et ces hommes « noirs » choisirent comme victimes les citoyens « blancs comme jade » de la ville ». / E. Becker, p79-80.
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