LA VALISE EN CARTON
- Editeur : Carrière – Lafon
- Date de parution : 1984
- Genre : Biographies
- 189 pages avec photos
MOT de l’EDITEUR
Un ami me demanda un jour : « Pourquoi ne raconterais-tu pas l’histoire de ta vie? ».
Alors je me suis replongée dans mes souvenirs. Ils étaient si pénibles que j’ai pleuré. Et puis je craignais la réaction de ma mère et de toute la famille restée au pays. Car en me racontant je savais que je dirais tout… au risque de faire de la peine. Un jour, j’étais d’accord, le lendemain non.
Peu à peu, je me suis libérée de mes chagrins d’enfant, de la dureté de ma mère, de la misère qui semblait sans issue… De mon village natal au pensionnat de Lisbonne où j’étais la plus démunie de toutes, le chemin a été court. Avant de venir en France, je n’ai rien connu, ni la capitale, ni les villes, ni les paysages de l’intérieur, si lumineux.
Et le livre a paru. C’était le départ d’un deuxième conte de fées.
Que mon livre soit devenu un best-seller, c’est incroyable. Bien sûr, certains critiques ont écrit que mon livre n’est pas un chef-d’oeuvre. Mais ma vie n’est pas un chef-d’oeuvre! Pourtant, je suis très fière que mon histoire d’émigrée passée clandestinement en France, ma valise en carton d’une main, mon petit garçon Joao de l’autre, touche autant le public.
Un mot sur l’auteur : Linda de Suza
Linda de Suza (de son vrai nom Teolinda Joaquina de Sousa Lança) née le 22 février 1948 (66 ans) à Beringel, Beja région d’Alentejo au Portugal, est une chanteuse lusophone et francophone d’origine portugaise vivant en France.
Linda de Suza quitte son pays pour la France à partir de 1969, et s’installe à Paris à partir de 1973. Après maints petits boulots, puis un passage plus long dans l’usine Géo du Kremlin-Bicêtre (aujourd’hui disparue et remplacée par un supermarché sur l’avenue de Fontainebleau), elle s’acharne à présenter des maquettes de chansons avant de trouver enfin un producteur qui l’entraînera sur les chemins du succès : elle enregistre d’abord Le Portugais en 1978, tiré en France à huit cent mille exemplaires (deux millions d’exemplaires à travers l’Europe) puis s’enchaîneront des titres comme Tiroli-Tirola, La fille qui pleurait, Lisboa (en hommage à son pays), Amália (Ne laisse pas mourir le fado) (en hommage à Amália Rodrigues, la reine du fado), Ó Malhão Malhão (chant folklorique du Portugal), Un jour on se rencontrera, ou encore L’étrangère qu’elle interprète durant différentes tournées en France, tout comme à l’Olympia de Paris. Le 20 janvier 19831 sera le premier soir où elle chantera à l’Olympia de Paris, devant des membres de sa famille (y compris sa mère qu’elle a fait venir du Portugal). Linda de Suza ne devait donner à l’origine que deux concerts, du fait du succès de ces dates à l’Olympia qui se sont jouées à guichets fermés, ce ne seront pas moins de quinze soirées d’affilée qui seront données sur la scène mythique de l’Olympia ; un double album live sort par la suite.
Résumé du livre :
Le 20 JANVIER 1983 : un nom s’inscrit en lettres de feu sur la façade de l’Olympia. ce soir-là, une petite portugaise venue d’un village perdu du sud et que tout destinait à rester femme de chambre, va recevoir sa consécration d ‘artiste. Celle qu’on appelait par dérision « l’idole des bonnes », est devenue une vedette à part entière ; c’est l’histoire de cette Cendrillon des temps modernes, son histoire, que raconte Linda de Suza. Elle évoque son enfance pauvre dans une famille nombreuse, ses parents, un amour illusoire qui l rend fille-mère à dix-sept ans, ses fugues, son passage en fraude en France, un enfant sous le bras et une valise en carton à la main… A force de courage et de persévérance, Linda a surmonté toutes les épreuves pour conquérir son destin. Un témoignage émouvant et fort, un témoignage exemplaire.
EXTRAIT du Livre
Un jour, une copine m’a invitée à son anniversaire. il a fallu demander l’autorisation de mes parents … Je pense que ce genre de choses existe dans toutes les familles du monde ; les mères hésitent toujours à laisser leurs enfants participer à des fêtes lorsqu’ils arrivent à des âges ou certaines choses peuvent se produire ; Mais, je crois que toutes les précautions de la terre n’empêcheront jamais un événement d’arriver s’il doit arriver… Ma mère a fini par dire « oui », mais elle y a mis une condition : « Je veux qu’on vienne te chercher à la maison ». J’étais déjà une vedette ; il ne fallait pas que je sorte sans garde du corps…
Prix de vente : 10,00 €uros frais de port compris
S’adresser ici francoise-salaun@live.fr