04 septembre 2014 ~ 0 Commentaire

VILLA VORTEX de M.G.Dantec

 

villavortex

 

  • Editeur :  Gallimard
  • Date de parution : 2003
  • Genre : Roman
  • 824  pages  (état neuf)

 

MOT de l’EDITEUR

Le 11 septembre 2001, l’inspecteur Kernal décroche son téléphone qui lui explose à la figure. Agonisant, Kernal remonte le temps, nous racontant les dix dernières années de son existence, cette décennie où le monde tel que nous le connaissons part en fumée.

Fraîchement débarqué à la police de Vitry après de brillantes études en sciences sociales, Kernal avait été confronté à une série de crimes horribles entre 1991 et 1993 : des corps de jeunes filles recouverts de composants électroniques retrouvés aux environs de centrales électriques et nucléaires. Comme si le tueur voulait faire de ses victimes des marionnettes dernier cri…

Nous retrouvons dans Villa Vortex tous les thèmes chers à l’auteur : serial killer technologique, décor urbain apocalyptique, drogues synthétiques, sous oublier l’inscription du récit dans la réalité sociale et politique : l’ex-Yougoslavie, l’Algérie, la délinquance en banlieues, les attentats du World Trade Center…

Dans cette critique hallucinée de la décennie 1990 qui a vu fleurir en Europe la misère économique, la violence, l’insécurité généralisée et la haine, l’auteur dépeint une société gangrenée par un Mal qui devient de plus en plus absolu à mesure même qu’il se dévoile.

Un mot sur l’auteur :   Maurice G.DANTEC 

MD-BMaurice G.DANTEC né en 1959 à Grenoble, se consacre à l’écriture depuis 1990 et vit actuellement au Canada. Maurice Dantec a souvent fait parler de lui pour certaines prises de position. Ses critiques contre l’islam, sa prise de contact avec le Bloc identitaire (mouvement d’extrême droite français) et son positionnement catholique et royaliste lui ont valu une moquerie de l’écrivain Jean-Jacques Reboux, des attaques et des ennemis.

L’écrivain se dit ouvertement catholique « futuriste » et « chrétien sioniste ». Pour une partie de la critique et de ses lecteurs, Dantec a dérivé vers une certaine forme de mysticisme amorcée dès Babylon Babies.

 Ses premiers romans se déroulent en partie à Ivry-sur-Seine où il vit avant d’émigrer au Canada, mettant en scène la banlieue parisienne environnante.

En mai 2014, il annonce la sortie de son nouveau roman Les Résidents (composé de trois histoires, à la manière d’Artefact : Machines à écrire 1.0), édité chez Inculte en août 2014.

RESUME DU LIVRE  

Quatrième roman de Maurice G.Dantec, Villa Vortex termine un cycle et en ouvre un autre ; dans ce récit qui fait l’aller-retour entre le micro-local et l’universel, la fiction devient l’enjeu même de la guerre qu’il annonce. Murs, Abimes, Tunnels, Tours dessinent un corps irréductiblement politique où la désintégration de la « polis » dans la Ville-Monde devient la figure même de l’urbanisme futur.

De 1989 à 2001, Villa Vortex est une chronique de la mort annoncée des démocraties européennes, vue depuis le processus du fascisme général, soit de la guerre de tous contre tous, et cela jusqu’au-delà des frontières de la vie et de la mort.

EXTRAIT DU LIVRE /      VILLA VORTEX

« La mort. J’étais fait pour elle, bien avant ma naissance en ce monde. » écrit néo-Kernal dans le prologue en l’An Zéro-Un. Mais pour comprendre à quel point cette phrase est juste, il va falloir reprendre l’histoire au début en passant par l’épilogue. Surfer en mode non-linéaire sur la dernière décennie du dernier siècle : entre deux chutes, celle du Mur et celle des Tours, et raconter le flic Kernal, sa chute éternelle vers la fin.

Georges Kernal entre à la Préfecture de Créteil avec sa naïveté intacte et des méthodes scientifiques pour mener une enquête. Méthodes et naïveté promptement mises à l’épreuve par une série de meurtres rituels qui s’initie sur les friches industrielles de centrales électriques. Dans l’idée d’animer la nouvelle Eve, le tueur opère sur des jeunes filles qu’il mutile en remplaçant certains de leurs organes par des substituts électroniques. Malgré les entraves inter-services et les échecs successifs, l’inspecteur Kernal profile le serial killer avec obstination : des heures sur informatique, à recouper des fichiers, à compiler des notes, à détailler les rapports, qui deviennent des semaines devant un écran de vidéo-surveillance, qui s’agglutinent en années sur les réseaux, à traquer des illusions…

Parallèlement, pendant que Kernal s’égare, le monde occidental s’enlise dans « La société mondiale qui n’était plus une société ni même un monde. » Figure emblématique de la démolition multimédia, l’ex-musicien de rock Paul Nitzos capte les derniers instants d’usines vétustes sur support digital pour les documentaires « Destruction Incorporated », avant de quitter la conurbation d’Ile de France pour aller chroniquer le dernier souffle d’une idée de l’Europe en pleine guerre des Balkans depuis Sarajevo. Exit Einsturzende Neubauten, adios Nitzos, presque ami de Kernal, improbable alter ego.

Prix de vente :     20,00  €uros frais de port compris

S’adresser ici francoise-salaun@live.fr

 

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