AU PLAISIR DE DIEU de J.d’Ormesson
- Editeur : Gallimard
- Date de parution : 1974
- Genre : Roman Biographique
- 473 pages – écrit petit et belle reliure
MOT de l’EDITEUR
En hommage à la mémoire de son grand-père, symbole de la tradition, contraint de s’éloigner à jamais de la terre de ses ancêtres, le cadet d’une vieille famille française enfermée dans l’image du passé raconte ce qui a été et qui achève de s’effondrer. Le berceau de la tribu, le château de Plessis lez Vaudreuil, est au centre de cette longue chronique qui embrasse, depuis les croisades jusqu’à nos jours, l’histoire du monde, du pays, du clan de tout ce que la lignée a incarné et en quoi elle a cru, et qui s’est peu à peu effrité. Un mariage d’amour et d’argent, les idées contemporaines et subversives, les livres, les mœurs nouvelles ouvrent successivement des brèches dans la forteresse de la tradition. L’histoire du Xxe siècle, avec ses situations paradoxales, précipite la mutation et la décadence d’une famille qui avait su, à travers tous les cataclysmes, maintenir ses privilèges et conserver son charme.
Un mot sur l’auteur : Jean d’Ormesson
Jean Bruno Wladimir François-de-Paule Le Fèvre d’Ormesson (parfois surnommé Jean d’O), né le 16 juin 1925 dans le 7earrondissement de Paris, est un écrivain, chroniqueur, éditorialiste, acteur et philosophe français, membre de l’Académie française.
Il est le père de l’éditrice Héloïse d’Ormesson et le cousin du député Olivier d’Ormesson. Membre de la famille Le Fèvre d’Ormesson appartenant à la noblesse de robe, il porte le titre de courtoisie de comte d’Ormesson.
Jean d’Ormesson continue régulièrement sa collaboration à la rubrique « Débats et opinions » du journal Le Figaro. La première biographie à son sujet, écrite par Arnaud Ramsay,Jean d’Ormesson ou l’élégance du bonheur, a été publiée en 2009.
En 2003, l’académicien et son épouse Françoise sont soupçonnés d’avoir dissimulé 16 millions d’euros à l’administration fiscale française mais le non-respect de procédures d’entraide judiciaire internationale provoque l’interruption des contrôles.
En 2011, il devient le parrain des élèves qui ont, en 2010, intégré l’École nationale supérieure des techniques et de l’industrie des mines d’Alès.
En 2012, il soutient Nicolas Sarkozy lors de l’élection présidentielle.
En 2012, il interprète le rôle de François Mitterrand dans Les Saveurs du palais, un film de Christian Vincent. C’est la première fois qu’il se retrouve dans un rôle d’acteur. Il faut noter qu’il est la dernière personnalité reçue par François Mitterrand à l’Élysée.
En 2013, il évoque son cancer de la vessie qui lui a valu huit mois d’hospitalisation mais dont il est en rémission. Il déclare, une fois remis « J’avais une chance sur cinq de m’en sortir », ajoutant « le cancer a rayé une année de ma vie ».
Résumé du livre: AU PLAISIR DE DIEU
La famille, lieu d’appartenance, de continuité.
La façon dont nous sommes façonnés par notre milieu et les circonstances historiques. (p. 117) « Aucun de nous n’est rien d’autre que ce que le monde autour de lui a décidé qu’il est ».
Le temps qui passe et la façon dont il est vécu. (p. 118) « Nous quittions le temps qui passe et nous nous installions dans le temps qui dure »
Le refus puis le ralliement aux nouvelles valeurs : antirépublicains puis défendant la Patrie,
Le rapport aux idées et à la vérité : « C’était pour éviter de douter que nous avions renoncé à penser (p. 85) ».
La variété des parcours individuels, avec des (beaux-)frères ou cousins s’engageant des côtés adverses de la guerre d’Espagne, dans la résistance ou la collaboration
L’Église et ce qu’elle représente
L’attachement à la terre, à un lieu
L’opposition, puis le ralliement, à la bourgeoisie. (p. 270) « Pendant des siècles, nous nous étions distingués de la bourgeoisie et opposés à elle. Nous nous sentions plus proches des soldats, des artisans, des paysans surtout que des bourgeois des grandes villes. Le goût presque maniaque de la nature, la crainte de tout changement, la soumission à l’Église, la méfiance pour les machines, l’hostilité à l’argent, aux marchandises, aux idées nous avaient séparés d’eux. »
Autant de grands thèmes abordés dans ce livre !
EXTRAIT du Livre – AU PLAISIR DE DIEU – page 175
Même nous qui comptions, depuis des siècles, parmi les privilégiés, nous n’avions, j’imagine, jamais été plus heureux qu’n cette fin du XIXè siècle, où la puissance déjà nous avait abandonnée. Saint-Just disait que le bonheur était une idée neuve en Europe. C’était vrai même pour nous. Nos ducs, nos cardinaux, nos maréchaux de France, nos premiers présidents ne pensaient pas d’abord au bonheur. Ah ! je sais bien qu’ils avaient moins de mal à vivre que leurs paysans et leurs soldats. Mais je m’obstine à croire que, sauf exceptions qui n’avaient pas très bonne presse, ils pensaient plutôt en termes de grandeur, de puissance, de foi, de justice dans un ordre donné, qu’en termes de bonheur….
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